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Titre du blog : Bretagne_Charme_Nous
Auteur : bretagne_charme_nous
Date de création : 18-12-2010
 
posté le 06-02-2012 à 18:07:51

Les volailles fermières de Janzé

Les volailles fermières de Janzé ont deux passés.
Deux vies.

La première remonte au 18éme siècle.
La seconde, la renaissance, commence à la création de l'association du Poulet de Janzé.
 
Une production ancestrale…
Le poulet de Janzé fait partie de l’histoire de la gastronomie française.
Déjà au 19ème siècle, les poulets, poussins ou poulardes de Janzé
étaient mentionnés dans différents ouvrages, notamment sur les menus
du prestigieux paquebot “France”.

En 1900, le marché hebdomadaire de Janzé était réputé pour ses volailles et représentait le site marchand le plus important du département d’Ille et Vilaine. La Bretagne mais également de grandes sociétés françaises se fournissaient en “poulets de grains de Janzé."
Les compagnies transatlantiques du début du siècle n’hésitaient pas à proposer de la poularde de Janzé à leur riche clientèle.
 
...Remise au goût du jour


A la fin des années 70, alors qu'une commission municipale planche sur les moyens d'offrir une alternative crédible aux productions traditionnelles (laitières), l'élevage de volailles fermières à Janzé revient tout naturellement au coeur du débat.
Très vite, des volontés se lèvent, des passions naissent.

Éleveurs et partenaires créent, en 1980, l'Association du Poulet de Janzé avec un but simple mais ambitieux :
produire des volailles reconnue pour ses qualités organoleptiques

 

 
Depuis 1981, les éleveurs du Pays de Janzé, une petite ville d'Ille-et-Vilaine située à 25 km au sud-est de Rennes, se sont réunis pour produire des poulets, des dindes et des chapons de qualité.

Ici, pas question de malheureux "poulets de batterie" à la chair aussi industrielle qu'insipide.

 

A Janzé, on a résolument misé sur les qualités gustatives, et les volailles élevées en plein air (chaque volatile dispose de 2 m2 au sol) bénéficient d'une alimentation à base de céréales (75 à 80% de blé et de maïs).

Les poulets sont abattus à 81 jours.

Le cahier des charges stipule que les élevages ne doivent pas être éloignés de plus de 100 kilomètres de l'abattoir, de manière à éviter un stress trop important des poulets pendant le transport.
A Janzé, autrefois, la volaille faisait la réputation de la région.

Sur les menus, les recueils de recettes du XIXe siècle et du début du XXe, le poulet, la poularde ou le poussin "de Janzé" sont régulièrement mentionnés.

La petite cité s'était fait une spécialité de ces volailles appétissantes, qu'elle vendait aux grands restaurateurs français.

Après une éclipse, la tradition de la volaille de Janzé a connu un renouveau.

Les volailles fermières de Janzé ont très vite obtenu le label rouge attribué par Qualité France.

Aujourd'hui, l'association du poulet fermier de Janzé que préside Joseph Robert, rassemble plus de 170 éleveurs qui souscrivent à la même démarche.

Dans le conseil d'administration se trouvent, aux côtés des éleveurs, des abatteurs, des accouveurs et des fabricants d'aliments.

UNE ASSOCIATION D'ÉLEVEURS DYNAMIQUE

La production des éleveurs de Janzé a été multipliée par dix en dix ans et actuellement plus de trois millions de poulets sont commercialisés par an.

La dynamique association d'éleveurs bretons (dont le chiffre d'affaires a été de 60 millions de francs en 1990) s'est également lancée dans la production d'autres volailles de plein air et fournit chaque année 20 000 dindes et 25 000 chapons fermiers "finis au lait entier" (lire en encadré).

Elle s'est engagée tout récemment dans l'élevage des pintades fermières et se diversifie aussi vers les oies fermières de la vallée du Couesnon.

La production avicole de Janzé est désormais reconnue par les distributeurs et les consommateurs.

Pour développer ses parts de marché dans un secteur très concurrentiel, l'association des éleveurs ne cesse d'innover.

Depuis novembre dernier, une nouvelle initiative prouve que les producteurs sont sûrs de la qualité des poulets mis en marché.

"Lorsqu'on fait un bon produit, on est fier de le montrer" expliquent les éleveurs. C'est la raison pour laquelle ils ont décidé de faire figurer leur photographie et leur numéro de téléphone sur les emballages des volailles issues de leurs élevages.

"C'est une nouvelle sécurité pour le consommateur qui peut identifier son fournisseur, comme on connaît le fermier du coin chez qui on aime aller acheter des produits frais et naturels. Les amateurs les plus avertis ne vont pas tarder à avoir leurs têtes !" ajoutent les promoteurs de l'opération, conscients que l'émulation est le meilleur des moteurs économiques.

Quant aux distributeurs de ces volailles munies des photos d'identité des éleveurs, ils trouvent là l'assurance de pouvoir suivre chaque produit à la trace. Le moindre problème sera identifié plus facilement, les corrections seront d'autant plus rapidement apportées.